quarta-feira, 20 de março de 2019

Mon Militantisme Rouge et Blanc

"Et voici que je me retrouve le 28 août 1983 à bord d’une coccinelle volkswagen orange direction Setúbal. J’avais 8 ans, et je m’engageais à ce moment là, sans le savoir, pour un militantisme « vitalício » avec ce club qui m’accompagnera maintenant jusqu’à la fin de mes jours. Je dois ce moment à mon père qui décida cet après-midi de m’emmener voir le club de son cœur avec son meilleur ami. Nous étions donc 3 « João » à bord, prêts pour mon premier « awaydays ».
C’est peut-être pour cela, plus de 30 ans après, que je valorise autant les voyages liés à mon club de cœur et adore visiter les villes et capitales européennes dans un souci de toujours allier ce binôme qui m’est si cher : développer ta culture sous tous ses angles tout en partageant ce moment unique de se retrouver dans la tribune visiteur avec les tiens face aux autres. Je pourrais aborder ici différents voyage qui m’ont marqués, Bruxelles en 94, Berlin en 2010, Madrid, White Hart Lane, Istambul puis Naples... ce serait sans doute trop long et sûrement difficile à retranscrire. Les images et les émotions vécues restent uniques comme des flashs qui restent dans un coin de ta tête.
Et ce sont ces flashs qui alimentent ton militantisme. Je ne peux pas oublier tous ces moments passés à attendre les joueurs devant « a nossa catedral ». J’avais 13 ans et me souviens bien des Thern, Valdo, Mozer, Ricardo, Paneira’ s et compagnies. Attendre parfois des heures pour les apercevoir, leur serrer la main, les voir à l’entraînement. tous ces moments ont nourri ce lien indélébile entre moi et le « glorioso ».
Habitant en France, ce mois d’août tant attendu était le mois primordial où je pouvais m’imprégner et sentir au plus près tout ce que je voyais par bribes à la télé où à la radio le reste de l’année.
Je fais parti de ces jeunes benfiquistas « do estrangeiro », qui devaient s’investir et lutter pour avoir des infos du SLB. Attendre le journal « A bola » au kiosque des portugais de la rue de Tilsit (en face de l’Arc de Triomphe) tous les jeudi et samedi après-midi, était pour moi une manière de nourrir mon militantisme. Pour Benfica, tu es prêt à tout sacrifier, ta copine, tes études, t’embrouiller avec tes parents, faire le mur ou te disputer avec ton meilleur ami parfois. Tu te rends ainsi compte qu’il s’agit d’un engagement du quotidien et que cela ne te quitte plus.
Une rencontre unique pour moi a changé cette « militancia ». Paris, Mars 1994 et ma rencontre avec Jorge Mauricio « Gullit » quelques mois avant sa tragique mort. Nous nous connaissions il y a peu de temps et j’aurai tant appris grâce à lui. Les cartes postales, les échanges de photos avec des supporters du monde entier, le mouvement ultra, tous ces éléments ont nourrit mon engouement et font de moi ce que je suis aujourd’hui en terme de benfiquismo.
Chacun d’entre nous a son militantisme, chacun d’entre nous se revoit avec son parcours de vie dans un « clubismo » qui lui est cher. J’ai l’habitude de dire que personne n’est plus benfiquista qu’un autre. Ce qui peut marquer la différence c’est ton militantisme, ton engagement et ta dévotion. Mais nous devons tous retenir et respecter la devise qui est la nôtre : E Pluribus Unum."

1 comentário:

  1. Até tremi de emoção ao ler este testemunho, e quando é referido o nome do meu irmão, o meu coração disparou...
    Bem haja ao autor deste texto.
    A irmã...do Jorge Maurício

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